Saviez-vous que 65 % des enfants qui entrent aujourd’hui à l’école primaire auront un métier que vous ne connaissez pas encore ?[i]
Un chiffre conséquent qui met en exergue la transformation des métiers et ce dès aujourd’hui ! La moitié des métiers actuels seront transformés par le numérique. Une transformation à percevoir comme une évolution puisque ces métiers vont devenir plus pointus sous l’effet de l’innovation technologique. Un bouleversement sociétal dans lequel les besoins fondamentaux ne changeront pas, nous aurons toujours besoin de nous nourrir, de nous déplacer, de nous distraire (etc.) en revanche la manière de satisfaire ces besoins va évoluer considérablement (c’est déjà le cas…) et c’est pour cela que nos métiers doivent se transformer. Et pour ce faire, quelles seront les compétences requises demain ? Comment les générations plus anciennes vont-elles s’adapter ?

Sans surprise, la compétence digitale semble être la plus évidente, au même titre que la compétence informatique dans les années 80. D’ailleurs, la compétence informatique est rapidement devenue une compétence de base comme la lecture, l’écriture, le calcul. Il en sera de même avec le digital, c’est pourquoi il est important de dépasser la notion d’outil numérique et de comprendre les effets de cet usage sur le métier et les compétences associées. A cette compétence digitale, s’ajoutent des compétences comportementales appelées « Soft Skills » qui seront indispensables pour toute entreprise et collaborateur.trice. 

Elles sont au nombre de 4 :

 La créativité qui comprend l’inventivité, l’imagination. Qu’entendons-nous par créativité ? La capacité à générer des nouvelles idées, à proposer des solutions atypiques pour l’entreprise et transformer ses idées de manière concrète. Les collaborateurs.trices plus âgé.es de votre entreprise, n’ont peut-être pas eu l’opportunité d’exprimer cette compétence. Nombreux sont nos salariés.ees qui dans leur vie personnelle, ont un loisir faisant appel à cette compétence (peinture, sculpture, cuisine…) qui ne demande qu’à être stimulée dans leur travail.

 La collaboration. Elle se définit comme la capacité à travailler, communiquer et créer du lien avec les autres dans un objectif commun, notamment en facilitant les échanges entre pairs, en coopérant en groupe lors d’un travail collectif inter-métiers. Pour les générations plus anciennes, il s’agit d’une transformation dans l’exercice de leurs métiers et de leurs relations fonctionnelles. Habitués.es à travailler davantage à huis clos, les collaborateurs.trices plus âgé.es sont désormais amenés.es à développer les interactions avec les métiers connexes, avec les partenaires externes, afin de travailler de concert sur un sujet. Pour de nombreuses entreprises, cette compétence demandera d’adapter les modes de travail et de communication entre les services.

 L’intelligence émotionnelle. Nous entendons par intelligence émotionnelle la capacité à identifier, comprendre et utiliser ses émotions et celles des autres pour agir dans une situation donnée. A titre d‘exemple, pour un manager, c’est être capable de détecter une détérioration de l’ambiance de travail et d’identifier les émotions en jeu. Inclure la compréhension des émotions dans les compétences professionnelles peut surprendre, mais nous le constatons tous : la frontière entre environnement professionnel et « émotions » est poreuse. L’entreprise est notre deuxième maison. Les émotions au travail sont omniprésentes, apprenons désormais à les déchiffrer et les nommer pour mieux les appréhender.

 L’esprit critique. Cela signifie d’adopter un raisonnement rigoureux permettant d’exposer plusieurs points de vue, envisager une idée sous divers aspects. Elle comprend une analyse attentive et la capacité à questionner, remettre en cause dans un objectif de challenger l’idée et par conséquent de la faire progresser. Une compétence souvent perçue comme péjorative, à tort, par les générations plus anciennes, qui très souvent la détiennent mais ne lui laissent pas la liberté de s’exprimer.